22 nov. 2011

Ravies de vous rencontrer

Nous avons deux déléguées de Belgique dont Sr Josefa  Bertels.  Sr Josefa  est née à Retie en Belgique et a été missionnaire au Congo  pendant 38 ans.  A cause de la guerre au Congo, elle est allée au Sénégal où elle est restée  6 ans.  Elle est de nouveau en Belgique et s’occupe des sœurs malades, leur prépare les médicaments et leur apporte toute l’attention en son pouvoir. A toutes celles d’entre vous qui suivent le blog et aux autres,  Sr Josefa souhaite que nous soyons toutes unies dans l’esprit de la Congrégation, dans la prière et la mission. 

  Déléguées belges

Que se passe-t-il ?
Dimanche dernier, fête du Christ Roi, nous avons commencé de discuter sur la 4ème rédaction des constitutions.  Depuis, les membres du Chapitre travaillent dur. C’est maintenant le troisième jour et le travail sur la révision des constitutions approche de sa fin. 
Aujourd’hui, nous avons pensé vous partager l’homélie du Père Ad  pour la fête du Christ Roi. Le P. Ad nous a dit : “ Oui, célébrons le Christ comme notre Roi, mais réalisons que le seul vêtement qu’il accepte  est la veste que vous avez donnée à quelqu’un qui a eu froid, le seul sceptre qui en vaut la peine pour lui est le sandwich à moitié mangé que vous avez partagé, et la seule couronne peut être le parapluie que vous avez tenu au-dessus de la tête d’une personne trempée par la pluie ou brûlée par le soleil." Nous vous invitons à lire toute l’homélie et comme nous, à vous sentir interpellées et inspirées.

Homélie 20 novembre 2011: Christ Roi

Peut-être me permettrez-vous de partager quelques souvenirs personnels en  ce jour, avant de partager des réflexions plus importantes sur la fête du Christ-Roi aujourd’hui.  Ils ont été provoqués par une de nos sœurs FDNSC philippines ici : lorsqu’elle a réalisé que nos sœurs brésiliennes animeraient notre liturgie, elle m’a rappelé : ‘Dire que vous auriez pu finir par aller au Brésil.’ Dans une interview il y a quelques semaines, Sœur Che me demanda pourquoi j’avais choisi les Philippines comme pays de mission. J’ai dû reconnaître que, après notre ordination, on nous demandait nos préférences ; je ne pensais pas vraiment aux Philippines : je voulais aller au Brésil. En réalité, je ne connaissais pas grand-chose du Brésil, mais nos missionnaires hollandais au Brésil étaient de ceux qui écrivaient le plus régulièrement sur les gens et leur mission – assez pour inspirer bon nombre d’entre nous. Mais cela fit alors problème pour notre provincial car il avait trop de volontaires pour le Brésil et pas assez pour les Philippines ; aussi me conseilla-t-il amicalement de réfléchir – ce que je fis, sans regrets même si, parfois, je me demande ce que je serais devenu, si j’étais resté accroché à ce désir du Brésil. De toute façon, cela montre que  la bonne volonté de servir sans s’inquiéter de toutes les conséquences, fonctionne souvent plutôt bien, comme pour beaucoup d’entre nous ici – avec ou sans les vœux religieux – s’en sont aperçu.

La fête du Christ Roi : C’est une fête qui est encore célébrée avec enthousiasme dans beaucoup de pays mais qui, ailleurs, suscite des points d’interrogation chez certains croyants. Commençons par quelques-unes de ces questions, sans avoir peur des questions que posent les gens, ce qui ne veut pas nécessairement dire qu’ils croient moins, que les gens qui célèbrent, à l’essentiel de l’Evangile de Jésus. Une des questions principales semble être celle-ci : que pouvons-nous faire encore de ce titre de “Roi” pour Jésus dans un monde qui sait à peine ce qu’est un roi ? … Dans des sociétés qui ont parfois rejeté violemment leurs rois et qui ont choisi des types de gouvernement plus démocratiques ?  Ou dans les cultures de notre époque où les rois et les reines ne sont connus que dans les mariages de contes de fées à la télévision – mariages qui, souvent, sont brisés comme ceux de n’importe quels citoyens. Les rois de ce monde, quels que soient les titres sous lesquels nous les trouvons maintenant, n’ont pas souvent contribué au bien de leur peuple. Qu’ils soient rois, tyrans ou présidents, qu’ils soient de bonne volonté envers leur peuple ou des oppresseurs – ils n’ont pas réussi à rendre ce monde meilleur pour tous. Aussi est-ce que nous devons faire du Christ notre Roi ? Peut-être devons-nous y réfléchir à deux fois.

Nous savons, bien sûr, que dans la tradition biblique les rois étaient une réponse à la clameur du peuple qui voulait être mené par quelqu’un qui, au nom de Dieu, les protègerait – les mènerait comme un bon berger dans de verts pâturages, près des eaux rafraîchissantes.  Dans la première lecture d’aujourd’hui nous avons entendu comment cela avait tourné. Même leurs rois-bergers étaient devenus des tyrans, devenus la proie de la tentation de toutes les structures humaines du pouvoir pour en tirer profit pour eux-mêmes. Ezéchiel peint une image d’un Dieu qui est devenu vraiment excédé  de voir ces bergers et il crie :  Malheur aux pasteurs d’Israël qui se paissent eux-mêmes. Les pasteurs ne doivent-ils pas paître le troupeau ? Vous vous êtes nourris de lait, vous vous êtes vêtus de laine, vous avez sacrifié les brebis les plus grasses, mais vous n’avez pas fait paître le troupeau. Vous n’avez pas fortifié les brebis chétives, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée. Vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez régies avec violence et dureté. Et cette magnifique lecture d’aujourd’hui commence par ces paroles de Dieu : Voici que j’aurai soin moi-même de mon troupeau ; et je le passerai en revue. Comme un pasteur passe en revue son troupeau quand il est au milieu de ses brebis… C’est moi qui ferai paître mes brebis et c’est moi qui les ferai reposer ; je chercherai celle qui est perdue, je panserai celle qui est blessée. Et alors, au milieu de toute l’oppression humaine, des violences, du vouloir en imposer – parfois même malgré les bonnes intentions – une nouvelle façon de gouverner apparaît. Peu importe le nom que vous lui donnez, berger ou roi ; peu importe les titres que nous pouvons inventer, rois ou présidents, supérieurs ou leaders, la seule norme valide du gouvernement humain aux yeux de Dieu, c’est de s’occuper du faible, de redonner vie à ceux qui sont épuisés, de redonner l’espérance à ceux qui sont désespérés. Toute autre façon – nous dit Ezéchiel – encourt la colère de Dieu lui-même.

L’Evangile d’aujourd’hui nous permet de comparer la royauté que Jésus revêt à l’image que nous laisse Ezéchiel. Le cadre est le jugement final. Dans un tableau eschatologique, on nous montre le critère final de ce qui s’ajuste au Royaume de Dieu et de ce qui ne s’y ajuste pas. Oui, nous pouvons dire que Jésus veut servir comme roi, mais il ne cherche pas la gloire ni la louange pour lui-même. Si nous nous engageons à son service et le proclamons roi, il nous renvoie immédiatement là où les personnes souffrent et sont dans la peine. La seule façon pour lui de mesurer si nous sommes fidèle à lui comme roi, c’est le verre d’eau que nous offrons, l’affamé à qui nous donnons à manger, le malade que nous allons voir. Alors oui, célébrons le Christ comme notre Roi, mais réalisons que le seul vêtement royal qu’il accepte peut être la veste que nous donnons à quelqu’un qui a froid, le seul sceptre digne de ce nom est le sandwich a moitié mangé que vous partagez, la seule couronne peut être le parapluie que vous tenez au-dessus de la tête de quelqu’un qui est trempé par la pluie ou brûlé par le soleil.

La fête du Christ-Roi : c’est célébrer que nous acceptons vraiment ce message de Jésus que Dieu est un Dieu avec un cœur pour tous dans le monde, spécialement pour les affamés et les assoiffés, les opprimés et les maltraités, ceux qui n’ont pas d’espoir – qui ne voient aucun avenir. .
C’est aussi la célébration – si nous osons sincèrement l’appeler notre roi –
²de notre ré-engagement à la mission qu’il nous a donnée lorsqu’il nous a envoyées dans ce monde avec un cœur aussi grand que le sien.

Riez avec nous…
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Dans notre agenda
Demain, nous passerons notre quatrième  et dernier jour sur les constitutions.  Chères sœurs et chers amis, merci pour votre constant intérêt et vos prières. Nous sentons réellement votre affection et votre aide. Merci de continuer de prier pour nous et, nous aussi, nous vous gardons tous les jours dans nos cœurs.
  

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